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EXTÉRIORITÉ :

« Atypique » est sans aucun doute l’adjectif qui s’applique le mieux à cet adolescent hors norme. De taille moyenne, d’une silhouette fine et élégante, fluide et souple, il porte des vêtements simples, chemises, t-shirts et vieux jeans, baskets usées par le temps et la boue. Né d’une mère japonaise, il en a hérité presque tous les traits de son visage : yeux fins, un peu bridés, nez discret, peau d’un léger brun mordoré. Il possède un regard noisette tout ce qu’il y a de plus normal… A moins que l’on ne regarde mieux, et alors on apercevra une pupille rouge sang, éclairée de cette lumière si particulière, propre à ces âmes brisées qui ont vu trop de morts et ne veulent plus jamais fermer les yeux d’un cadavre.

C’est à seul son visage que s’appliquent ses traits asiatiques. Car, au-delà, il possède la chevelure rousse d’un père sans doute européen, chevelure foisonnante, qu’il laisse pousser librement depuis son enfance, à peine attachée losqu’il se voue au travail manuel.

Une vieille cicatrice trône sur son visage, une entaille tranchant son visage du côté gauche, vestige d’un crime qu’il se refuse à oublier, et au coin de son œil en amande, une tâche de naissance pâle, un croissant de lune qui semble perler comme une larme, larmes qu’il a trop souvent versé.

INTÉRIORITÉ : 

C’est un portrait bien sombre que je peints, et pourtant, il n’est pas si sombre que cela. D’un naturel même plutôt joyeux, léger, il est de ceux qui aiment rire et s’il ne rit presque jamais à haute et claire voix, peu de choses suffisent à lui tirer un sourire amusé, et à 19 ans à peine, il n’est déjà pas loin d’arborer des rides du sourire. Son regard est triste, oui, mais il est surtout, à l’image de son caractère, très doux, et la couleur de ses yeux n’en parait que plus décalée. Tangui est un garçon sincèrement gentil, altruiste même. Il ne sait pas dire non, il croit en un idéal, en la valeur de la vie humaine et en la bonté de l’âme. Il est peut-être naïf, niais même pour certains. Un de ces beaux grands imbéciles heureux, facile à duper.
D’apparence maladroit, gauche, facilement martyrisable, il semble être fait plus pour le travail de maisonnée – cuisine, ménage, jardinage – que pour la vie réelle, la confrontation aux autres et le travail en entreprise. Il est de ceux qui évite les conflits à tous prix, qui se couchent sans difficultés, et qui accepte avec sérénité qu’on lui marche sur les pieds. S’il taquine parfois, c’est bien rare car il craint toujours d’exagérer.
Curieux, intelligent, il lit beaucoup, est très sensible à l’art, à la beauté des choses et aux actes de bonté désintéressée. Animé par un fort amour de la justice, il veut aider autant qu’il le peut. Doté d’une mémoire hors-norme, discret et poli, il a conservé l’habitude du salut chinois que lui a enseigné son maître et père adoptif. Dans une cour de récré, il aurait été le bouc-émissaire préféré des petits tyrans.
Et pourtant, derrière ses airs de victime toute-désignée, Tangui est un maître des arts-martiaux, un guerrier de la vraie vie, un tueur professionnel. Si on lui demandait, il se dirait « samouraï des temps modernes », tout en sachant bien que c’est un titre trop noble pour la simple machine à tuer qu’il est devenu. S’il a songé à mourir pour payer les vies qu’il a arrachées, l’envie lui est passée. Car, s’il meurt, qui se souviendra de ceux qu’il a tués ? Il erre, hanté par la honte, le remord ; le soir il s’endort récitant le nom de ces victimes passées, la nuit il se réveille, ne supportant plus le sang même en rêve. Bien sûr il ne veut plus jamais tuer, bien sûr il sait au fond que c’est une résolution qu’il ne tiendra pas.

 

CAPACITÉS :

S’il est sans aucun doute un des personnages les plus dangereux de ceux que vous rencontrerez ici, ses pouvoirs n’y sont pas pour grand-chose, mais ils restent malgré tout des pouvoirs s’accordant parfaitement à ce qu’il sait faire de mieux : tuer. Car ce sont des pouvoirs de mort.

Tangui est un semi-shinigami, un shinigami en gestation ; en somme, il est une chenille qui un jour peut-être évoluera en un papillon mortel. Les dieux de la mort japonais, créatures à mi-chemin entre le squelette et le cadavre en décomposition, se reproduisent en s’appropriant les fœtus en cours de grossesses, en violant, en somme, les femmes enceintes. Et si vous cherchez à reconnaître leurs enfants, ils ont généralement pour facteur commun de n’avoir pas de mère, ou de les avoir folles, ou suicidées. Et Tangui est de ces enfants, qui tuent comme ils respirent. Plus ils tuent, plus il leur faut tuer, ou alors se déclenchent autour deux des « vagues » de mort, qui aspirent toute vie dans un rayon compris entre 5 et 20 mètres. Arbres, animaux, humains, tout y passe.

Tangui ne tue plus, après avoir tué pendant des années. Chez lui, les vagues ne sont espacées parfois que de quelques heures. Il porte alors un anneau d’argent au pouce de la main droite, gravé de caractères chinois, un talisman offert par son maître, qui bloque ses pouvoirs, et cache, au passage, son apparence de shinigami qui surgit petit à petit derrière son joli minois.  

It is not the same thing to be good and to be kind.

<< Dans mon vieux corps, il règne aujourd'hui
Une bien étrange mélancolie.
Pour moi, la vie n'est qu'un long sanglot, 
Mon cœur éclate, la mort est mon lot. >>

<< Trahison, disgrâce
L'esprit du mal est marqué sur sa face
Trahison, quel outrage ! Disgrâce, et violence !
Il n'est que nuisance depuis sa naissance >>

Cold - Jorge Méndez
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TANGUI MEDARD FAN

"Hitokiri Masao"

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