EXTÉRIORITÉ :
D’un physique délicat, Narkê possède une stature élégante, bien que pas particulièrement grande. Doté d’une taille fine, il semble bien plus grand qu’il ne l’est. Sa peau, très pâle, lui donne des airs de poupée de porcelaine masculine ; ses cheveux blonds, mi-longs, légèrement bouclés, ondulent délicatement autour de son visage, ce qui lui donne un air décalé vis-à-vis de son époque. Ses yeux, souvent cachés sous des lunettes de soleil, sont presque entièrement cicatrisés, et laissent donc transparaître un bleu-vert couleur de l’océan. Doté de lèvres plutôt pulpeuses, il sourit beaucoup. Vêtu de vêtements simples, souvent négligés, il porte un grand nombre de colliers, chaînes et bagues, et des chemises souvent mal fermées. Souvent accompagné d’une canne et d’un lévrier, il a parfois des airs de mendiant.
INTÉRIORITÉ :
Narkê est quelqu’un de calme, toujours serein, posé, jamais inquiet. Son attitude semble lui donner des airs de « je-m’en-foutisme », le tout accentué par sa paresse et son air débraillé. Mais, avant tout, Narkê est quelqu’un d’aimant. Il est le genre de personne qui pardonne tout à tout le monde, le genre qui pleure avec les passants, le genre qui est capable de se jeter sous les roues d’un train pour un inconnu. Profondément généreux, altruiste, il aime rendre service. Malgré sa mélancolie éternelle, il est très facile à vivre, doté d’un bon vivant : musicien, peintre, il aime jouer, plaisanter, rire. Très modeste, très respectueux des valeurs également, jamais vous ne l’entendrez, par exemple, prononcer le nom de Dieu sans raison.
Malgré tout, des zones d’ombres subsistent dans son être torturé. Premièrement, né avec le « cœur gelé », il ne ressent les émotions que comme caché derrière un voile fin, avec une certaine distance par rapport au reste du monde. Cela explique sans mal son calme olympien et ses airs d’indifférence. Mais surtout, Narkê est rongé par un profond sentiment de culpabilité vis-à-vis de sa mère et de son père, vis-à-vis de sa nature-même, qui ne lui permet que difficilement d’être aussi « bon » qui le voudrait. Un complexe d’infériorité le hante, et il se sent très mal en compagnie nombreuse, ayant la sensation de s’effacer, de ne pas exister, ne pas compter…
CAPACITÉS :
Les pouvoirs de Narkê sont certes puissants, mais ils représentent également un terrible fardeau pour lui. Triton, premier mâle de sa race de sirènes depuis des siècles voire plus, il a hérité ses pouvoirs de sa mère. Capable bien sûr de prendre la forme d’un humain à queue de poisson, il possède également d’autres stades de métamorphose, mais cela n’est que la partie secondaire de son pouvoir. Ses yeux, naturellement, possédaient le pouvoir incontrôlable de rendre fous ceux qui en croisaient le regard, pouvoir qu’il ne possède plus aujourd’hui qu’il est aveugle. Mais sa peau, elle, garde les propriétés de sa race, et attire le désir au moindre contact, attise l’amour, un amour souvent malsain. Lui-même, malgré tous ses efforts, reste programmé pour le régime alimentaire qui lui est naturel : viande crue, viande humaine si possible. Il s’en retient, bien évidemment, et se contente de tartare et steak peu cuit.
Malheureusement pour lui, Narkê est également né « Ogre ». Rien à voir avec les géants mangeurs d’humains ; les Ogres sont ces êtres qui naissent avec « le cœur gelé », métaphoriquement parlant ; une forme de succube, et les individus naissent ainsi de façon aléatoire, sans raison précise. Sorciers des glaces, séducteur au possible, leur peau est aussi froide que de la neige, leurs sentiments semblent amoindris, et la moindre émotion trop forte, qu’elle soit de l’amour ou de la haine, peut provoquer chez eux une crise cardiaque. Mais surtout, les Ogres « gèlent » les cœurs des autres. Ils se nourrissent des sentiments que l’on a pour eux, les absorbent, et annihilent l’âme, la volonté, de ceux ou celles dont ils ont touché le cœur. Lui n’a jamais rien demandé, mais hélas, il ne contrôle pas, et il fuit la compagnie des femmes par peur de ne les voir l’aimer.
Il semble également posséder des pouvoirs qu’il n’explique pas. Un pouvoir empathique, qui lui fait ressentir les émotions des autres et lui permet de les modifier, entre autre, dont il ignore l’origine. Egalement un étrange pouvoir de Clairvoyance révélé à l’adolescence, qui lui permet de voir malgré sa cécité, dès l’instant où il clôt les paupières.
But a mermaid has no tears and therefore she suffers so much more
<< On dit que je suis né
Le jour le plus froid du monde
On dit que je suis né
Avec le coeur gelé. >>
<< Je suis las de vivre et mes yeux sont maudits
Ceux qui m'ont regardé évêque en ont péri
Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie >>
NARKÊ ADAM PIERRE-ULYSSÉ INNOCENS DAN-HOROWITZ
"Le Prince des Glaces"