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EXTÉRIORITÉ :

Anzhelez n’a jamais était d’une stature impressionnante, pas de grande taille, ni de dos droit, encore moins de corps musclé ou élégant. Un avorton, un gamin, maigrichon et pâle, sans grand intérêt… Ce n’est pas qu’il est petit, il est même plutôt grand, mais il sent la misère, il sent le misérable, celui qui a le dos voûté de porter tout le malheur du monde. Ses cheveux rasés, son corps maigre, squelettique, et cette manie de se cacher derrière des pulls énormes et trop larges comme on se cache dans son lit quand on a peur, tout chez lui transpire le traumatisme d’un rescapé à peine revenu d’entre les morts, qui n’a pas encore totalement réalisé qu’il est sauvé. Pourtant, il y a quelque chose, quelque chose qui met mal à l’aise ceux qui le croisent. Ces yeux profondément enfoncés dans leurs orbites, couleurs de l’or, fendus d’une pupille qui, de temps en temps, s’amincit au point de n’être plus qu’une ligne horizontale, y sont sans doute pour quelque chose, eux et le regard mauvais qu’ils renvoient. Il y a quelque chose de désagréable dans son regard, quelque chose de tordu, qui vous hérisse les poils de la nuque, quelque chose de furieux, de cruel peut-être. Quelque chose qui ne veut pas que votre bien. Ces yeux, et sa façon de se tenir, de se tourner vers vous, tout transpire la haine et le mépris.

INTÉRIORITÉ : 

Anzhelez n’aime pas les gens. Le bruit le rend malade, l’agitation l’insupporte, les contacts physiques le rendent violent. Qu’on le regarde, qu’on lui parle, c’est un cauchemar. Il ne parle pas. Jamais. Il peut. Il pouvait en tous cas, autre fois. Il n’a plus essayé depuis longtemps.  Il est le genre de personne devant qui les anges détournent le regard et font demi-tour, car ils savent qu’ils ne peuvent plus rien faire pour lui. Son âme est morte. Sa vie l’a tué. Dès sa naissance, c’était foutu.

Il a bien quelques qualités. Il est intelligent. Très intelligent. Un petit génie, qui apprend vite. Il est bien obligé, de toutes façons. Lui qui ne parle pas, il a bien fallu qu’il apprenne à lire, à écrire. C’est beaucoup plus dur qu’on ne le croit, surtout lorsque l’on a déjà presque atteint l’âge adulte. Son intelligence et sa haine de l’autre l’ont rendu méprisant. Les gens lui paraissent stupides. Ils sont tellement incapables de comprendre des choses pourtant évidentes, l’humanité est donc arriérée à ce point ? Lui appartient à une autre race, lui est bien au-dessus de tout cela. Pourtant, lui non plus n’est pas bien doué pour comprendre certaines choses. Oh, quand il s’agit des livres, alors aucune nuance ne lui échappe. Mais pour ce qui est des gens, alors tout est blanc ou tout est noir, il n’y a pas de demi-mesure. Il voit les autres comme il a l’habitude d’être vu.

CAPACITÉS :

C’est là où le bât blesse. Non pas qu’il soit faible, c’est même l’inverse. Mais il y a des pouvoirs qui sont vivables, et d’autres qui sont un fardeau.

Avant toutes choses, Anzhelez est un démon. Un « fils de Lilith », au sens propre, né dans le monde humain de parents humains. Son pouvoir ? Ses sens. L’homme a cinq sens, ceux d’Anzhelez sont déviés. Mais surtout hyper-développés. Son toucher est tel qu’il sent, sur sa peau, le moindre mouvement autour de lui. Mais toute médaille a son revers, et en contrepartie, ses mains semblent être dotées d’étranges pouvoirs, car il aspire la vie, la force, la magie de tout ce qu’il touche. Son odorat et son goût vont jusqu’à lui permettre d’identifier les émotions d’autrui. Il les sent. A l’odeur, dans la bouche, il reconnait l’amer de la rancune, l’épicé de la haine, l’âpre de l’amour. Sa vue n’est égalée par rien au monde, elle lui permet de distinguer le moindre détail, le plus insignifiant, et à une distance ahurissante. Mais en contrepartie, voilà que ses yeux sont étranges, de formes, mais aussi de pouvoirs ; voilà que son regard peut changer en pierre, voilà que l’on se trouve forcé d’obéir à ses ordres – encore faudrait-il qu’il parle. Mais le pire, c’est l’ouïe. Ses oreilles, son cauchemar. Il entend. Il entend tout, toutes ces voix, à des mètres, des kilomètres à la ronde, il ne saurait dire, il est incapable de faire le tri. Tout est amplifié. Lui parler normalement, c’est comme lui hurler directement dans les oreilles.

A villian is just a victim whos story hasn't been told

ANZHELEZ CIRCE MARTIN

"Lazare

<<  Peut-être est-il enfant du Diable ?
Lui qui pourra donner la mort
Lui qui a rendu misérables
Tous ceux qui l'ont aimé trop fort. 
>>

<<  Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres,

Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard,

Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard,

Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres?

Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres? >>

Sonate au clair de lune - Beethoven
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